Danielle Tonini

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Il y a, chez Danielle Tonini, quelque chose qui force le respect de tous ceux qui la connaissent: son ardeur perfectionniste au travail, cette volonté de progresser sans cesse sur le chemin ardu qu'elle a défriché et dont le but semble à jamais se dérober à l'horizon.
Ses grandes acryliques abstraites, où les couleurs sont l'alphabet de ses émotions, en constituent pourtant ses plus fidèles jalons. Depuis quelques années, elle enchaîne exposition sur exposition. Des ventes s'ensuivent, souvent dictées par le coup de cœur devant l'une de ses œuvres.
Pas de doute: nous sommes bien en présence d'une véritable artiste. Dans l'atelier où elle passe la moitié de ses journées, il règne en permanence une atmosphère laborieuse. Creuset d'alchimiste ou simplement havre privilégié dans la durée des jours, l'artiste s'y défait et s'y recrée à chaque fois. Il faut avoir vu travailler cette jolie femme blonde à l'un de ses tableaux pour comprendre la sincérité de son engagement. Au sol ou au chevalet, la toile exige littéralement que l'on mette la main à la pâte quand le pinceau ne suffit plus pour peaufiner un détail ou un coloris qui donneront toute son intensité à une composition.
Bien loin de n'être qu'une simple projection de ses affects, ce combat ici et maintenant se résout le plus souvent dans un ensemble réfléchi de lignes, de couleurs et de perspectives, rappelant que l'abstraction demande encore plus de rigueur que la figuration (à laquelle elle sacrifie parfois dans des travaux récents sur papier).
La suivre sur cette voie implique un œil aussi sûr que le sien. Et peut-être aussi un certain goût du vertige. J.L.
"Le miroir", 120x120, 1500 euros
"Le noir de la larme", 100 x 81, technique mixte sur toile de jute, 1500 euros
"Etat fusionnel", 146x97, 2000 euros
"Côté obscur de l'être", 60x60, 1000 euros
"Conciliabule", 106 x 73, technique mixte sur toile  de jute brute,  1500 euros